Hélène Bucher, notre chère conseillère CAUE nous a proposé de nous intégrer au workshop EAUX VIVES mené avec 5 étudiants de l’IADT de Clermont-Ferrand, une formation spécialisée dans le développement local rural. Nous les avons donc accueilli une demie journée à la gare de l’utopie pour réfléchir aux usages liés à l’eau en cette période de changement climatique et de réchauffement généralisé. Nous avions concocté des rencontres avec Gérard Tramoy, élu de Vertolaye, très investi dans la vie de la commune, puis avec Christel Gay, responsable du patrimoine à la Communauté de Communes ALF qui a pu nous donner son éclairage sur l’importance de l’eau dans la région comme force motrice et vivrière notamment. Nous avions aussi concocté une vidéo avec Sylvie Vial, factrice et voisine qui nous racontait in situ ses grands amours avec la Dore.
Les étudiants nous ont permis de remettre le focus sur la vallée, avec ce sujet primordial qui incite le changement d’échelle entre vision très macro de la gestion de l’eau comme commun et défi collectif, au micro en observant spécifiquement la gestion autour du site. Les étudiants revenaient d’un stop au PNR Livradois-Forez où ils ont rencontré les techniciens en charge de la gestion et de la préservation de l’eau. Ils leur ont fait découvrir la zone humide de Marat, qui a été aménagée pour répondre partiellement à l’envie des élus de la commune de créer un plan d’eau, bien moins intéressant d’un point de vue écologique.
Nous avons fini par faire une synthèse des freins nombreux :
– Une qualité d’eau incertaine avec de forte suspicion de pollution du aux rejets de déchets individuels, industriels et aux fortes plantations en proximité des ruisseaux, peu de transparence sur son état mais pas de baignade, pas de pêche – en tout cas sans manger les poissons ;
– Des terrains privés limitrophes de la Dore (peu sont municipaux mais certains pour être acquis) ;
– La gestion de l’espace public complexe à prendre en charge à l’échelle d’une petite commune comme Vertolaye : quid d’un aménagement si il n’y a pas de revenus en face ? comment imaginer une gestion économe en temps et moyens ?
– Des habitants déconnectés du cycle de l’eau avec des pratiques non respecteuses et déviantes ;
– La présence de Sanofi, site SEVESO mais aussi source de pollution potentielle, même si les traitements sont dits optimums;
– La zone inondable et la gestion de ce risque…
Mais nous avons aussi retenu de nombreuses pistes et leviers d’action :
– Rénovation de la lampisterie permettant de faire de la récupération d’eau de pluie ;
– Redonner du sens au trajet de l’eau, le rendre lisible dans le paysage et de manière concrète ;
– Penser des jeux et balades liées à la médiathèque ;
– Une connexion nécessaire à l’échelle du parc, projet global à connecter ;
– Pédagogie du cycle de l’eau (comment faire de la gare un site exemplaire ? les espaces publics autour idem ?) ;
– La possibilité de lier médiathèque a la dore (via le site du camping et du Gourg Champy) ;
– Des percées visuelles sur la Dore porté par le Parc (côté plan paysage) ;
– Des récits sur le site autour de la Dore et de l’eau ;
– Un centre de tri ludique ;
– Signalétique à imaginer en lien avec la route et le fort passage (comment ne pas faire des panneaux classiques ?) ;
– Créer des instances de discussion entre élus/ citoyens et habitants.
Pour les rendez-vous à venir :
-PRESENTATION D’ETAPE : Vendredi 21 Février, de 10h à 11h30 au CAUE, Maison de l’Habitat, 129 avenue de la République à Clermont Ferrand .
-PRESENTATION FINALE DES ETUDIANTS + tables rondes : toute la journée, 3 dates en suspend pour le moment : Lundi 30 mars, Mercredi 1 Avril ou Vendredi 3 Avril A confirmer sous peu!
Job, le labo rural 